C’est l’histoire d’un homme blessé, comme tant d’autres, par des propos antisémites. Ceux-ci sont, selon de nombreuses études, en constante augmentation. Ni plus ni moins répréhensibles que des actes racistes ou antimusulmans. Inacceptables, tout simplement. Frédéric Menard est français. Domicilié à Robecq, non loin de la frontière belge, il était employé par une filiale d’une entreprise familiale allemande aux ramifications planétaires. Il y travaille depuis cinq ans déjà lorsque, en 2004, il commence à subir les brimades et insultes d’une poignée de collègues. C’est un cas parmi tant d’autres mais son licenciement, en juin dernier, a interpellé la Ligue belge contre l’antisémitisme. Alors que la Belgique est encore sous le choc de l’attaque du Musée juif à Bruxelles, la multiplication des cas de sectarisme, pour le dire largement, interpelle de nombreux observateurs. Elle provoquerait même le départ de juifs du pays. Notre enquête.