Comité d'honneur
Steven Baum
Steven Baum est un universitaire spécialisé dans l'étude de l'antisémitisme et du génocide. Il est co-fondateur et rédacteur en chef de la publication scientifique Journal for the Study of Antisemitism dont l'objet est l'étude de l'antisémitisme sous toutes ses formes. Il est l'auteur d'une douzaine de livres traitant de l'antisémitisme ainsi que d'une douzaine d'ouvrages médicaux. Il dirige une société de soins de santé spécialisée en gérontologie à Albuquerque, aux États-Unis. Il est titulaire d'un doctorat en psychologie clinique de l'Université de Californie du Sud, d'une maitrise en psychopharmacologie de l'Université d'État du Nouveau-Mexique, d'une licence en psychologie de l'Université de Windsor et de l'Université de Western Ontario, et d'un certificat en gérontologie de l'Université de Californie du Sud.
Hassen Chalghoumi
Hassen Chalghoumi est l'imam de Drancy et le président de la Conférence des imams de France. Son engagement contre l'antisémitisme et en faveur de l'amitié judéo-musulmane lui vaudra d'être récompensé en 2013 par le prix Copernic pour le dialogue, la paix et la fraternité, un prix décerné par l’Union libérale israélite de France. Il se rendra à plusieurs reprises en Israël à la tête de délégations d'imams et de musulmans de France, voyages durant lesquels il ira notamment se recueillir au Mémorial de Yad Vashem et sur les tombes des victimes de Mohamed Merah. Avec l'écrivain Marek Halter, il organise en 2013 une cérémonie d'hommage aux Juifs déportés qui rassemble 140 imams au Mémorial de la Shoah à Drancy.
Patrick Desbois
Patrick Desbois est prêtre de l'Église catholique. Président de l'association Yahad-In Unum qui mène des recherches en Ukraine sur les victimes juives des Einsatzgruppen et d'autres unités allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale, il est également directeur du Service national des évêques de France pour les relations avec le judaïsme et consulteur de la commission du Saint Siège pour les relations religieuses avec le judaïsme. Il est docteur honoris causa de la New York University, de l’Université Hébraïque de Jérusalem, de la Yeshiva University à New York et de l'Université de Bar Ilan à Tel Aviv. Il est Chevalier de la Légion d’Honneur et lauréat de nombreux prix dont le Jan Karski Award, le Primo Levi Award for Peace and Culture, la Medal of Honor du Centre Simon Wiesenthal, l'Anti Defamation League Medal et le B'nai B'rith International Award.
Manfred Gerstenfeld
Manfred Gerstenfeld siège au Conseil du Jerusalem Center for Public Affairs dont il a assumé la présidence du Steering Committee de 2000 à 2012. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages traitant de l'antisémitisme, du Proche-Orient, de la Shoah et des questions environnementales. Il a été éditeur du Jewish Political Studies Review et co-directeur de la publication Jerusalem Letter/Viewpoints, Post-Holocaust and Anti-Semitism and Changing Jewish Communities. En 2012, il est le lauréat du Lifetime Achievement Award du Journal for the Study of Antisemitism, revue académique qui analyse l'antisémitisme contemporain sous de multiples aspects. Il est titulaire d'un doctorat en sciences de l'environnement de l'Université d'Amsterdam.
Beate Klarsfeld
Beate Klarsfeld est une militante franco-allemande des droits de l'homme qui a dédié sa vie à restaurer et préserver la mémoire des victimes de la Shoah et à traquer les nazis à travers le monde. Elle s'est distinguée par son activisme contre les anciens nazis actifs dans la vie politique allemande après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle joue un rôle majeur dans la modification de la convention franco-allemande qui garantissait l'impunité des criminels nazis en Allemagne. Beate et son mari, Serge Klarsfeld, mènent un combat qui durera près de vingt ans pour obtenir l'extradition en France de l'ancien chef de la Gestapo de la région lyonnaise Klaus Barbie, et le voir jugé et condamné à perpétuité par les tribunaux français pour crimes contre l'humanité. Elle est Commandeur de la Légion d'honneur et Commandeur de l'Ordre National du Mérite.
Fiamma Nirenstein
Fiamma Nirenstein est une journaliste, écrivain et femme politique italienne. Elle a exercé son métier de journaliste pour plusieurs médias italiens dont les quotidiens La Stampa et Il Giornale et l'hebdomadaire Panorama. Elle est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages sur l'antisémitisme et le Proche-Orient. Elle a été membre du Parlement et vice-présidente de la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des députés de 2008 à 2013. Durant ses activités parlementaires, elle à initié et présidé la Commission parlementaire d'investigation sur l'antisémitisme. En 2011, elle est élue à la tête du International Council of Jewish Parliamentarians, une organisation qui réunit des ministres et des parlementaires du monde entier. Elle est titulaire d'un diplôme en histoire moderne à l'Université de Florence et enseigne l'histoire du Moyen-Orient à l'Université LUISS, à Rome.
François Roelants du Vivier
François Roelants du Vivier est un sénateur honoraire belge. Il a siégé au Parlement européen de 1984 à 1989, au Parlement bruxellois de 1989 à 2000 et au Sénat belge de 2000 à 2009, mandat durant lequel il en a présidé la Commission des Affaires étrangères et de la Défense. Durant sa carrière politique, il aura été un pionnier en matière d'environnement et, avec le sénateur américain Al Gore, a été l'un des fondateurs de GLOBE (Global Legislators Organization for a Balanced Environment). Il est l'auteur de la proposition de résolution relative à la résurgence de l'antisémitisme en Belgique ainsi que du projet de loi pénalisant le négationnisme du génocide des Arméniens. Il est également à l'initiative de l'INRAG (Interparliamentary Network for the Recognition of the Armenian Genocide). Il est titulaire d'un doctorat en archéologie et histoire de l'art de l'Université catholique de Louvain. Il est Officier de l'Ordre de Léopold.
Shimon Samuels
Shimon Samuels est directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal. Il a été directeur de l'Anti-Defamation League en Europe, directeur de l'American Jewish Committee en Israël et directeur adjoint du Leonard Davis Institute for International Relations à l’Université Hébraïque de Jérusalem. Il est titulaire d'un doctorat en science politique sur l'Amérique latine aux Université de Pennsylvanie et Paris Sorbonne, d'un Master of Science en relations internationales de la London School of Economics, d'un Bachelor of Arts en science politique et histoire de l’Université Hébraïque de Jérusalem et d'un diplôme de l'École internationale d'études de la Shoah de Yad Vashem, à Jérusalem. Il a enseigné à l'Université Sophia de Tokyo, à l'Université Bar-Ilan en Israël, à l'Académie militaire de Pennsylvanie et au Colegio de México.
Boualem Sansal
Boualem Sansal est un écrivain algérien plusieurs fois primé. Il est connu pour ses prises de positions contre le gouvernement algérien et pour son combat contre la montée de l’islamisme dans son pays. Plébiscité par la critique littéraire, notamment en France et en Allemagne, il est toujours censuré dans son pays, où il a choisi de rester malgré les pressions, considérant que son pays a besoin des artistes pour ouvrir la voie à la paix et à la démocratie. Grand militant de la paix entre les peuples, il a lancé avec David Grossman, figure maîtresse de la littérature israélienne, l’idée d’un rassemblement mondial des écrivains pour la paix. Ils sont immédiatement rejoints par des centaines d’écrivains dont une vingtaine de prix Nobel. Il est titulaire d'un doctorat en économie et d'un diplôme d'ingénieur de l'École nationale polytechnique d'Alger. Il a été enseignant, consultant, chef d'entreprise et haut fonctionnaire au ministère de l'Industrie algérien.
Pierre-André Taguieff
Pierre-André Taguieff est directeur de recherche au CNRS, rattaché au Centre de recherche politique de Sciences Po à Paris. Philosophe, politologue et historien des idées, il a enseigné à l’Institut d’études politiques de Paris l'histoire des idées politiques et la pensée politique de 1985 à 2005. Ses domaines de recherche vont du racisme et de l’antisémitisme au nationalisme, au populisme et à l’eugénisme. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages portant sur l’idée républicaine et le devenir de la démocratie, le multiculturalisme et le communautarisme, la question du pluralisme, les interprétations de l’histoire, l’idée de progrès, la bioéthique et le mythe du complot mondial. Il collabore à de nombreuses revues françaises et étrangères, a collaboré à de nombreux ouvrages collectifs dans diverses langues et a dirigé plusieurs ouvrages.
Jacques Tarnero
Jacques Tarnero est chercheur à la Cité des sciences et de l'industrie à Paris et documentariste. Il s'est spécialisé dans l'étude du racisme, de l'antisémitisme et l'Islam. Après un cursus de philosophie, il participe à la révolte étudiante de Mai 1968 mais prend ses distances avec la gauche française à propos du conflit israélo-arabe. Il a été directeur du Centre d'études et de recherches sur l'antisémitisme contemporain et a enseigné à l'Université de technologie de Troyes. Militant contre l'extrême-droite et pour la paix au Proche-Orient, il signe un premier documentaire en 2000 sur le négationisme, «Autopsie d'un mensonge: le négationnisme», puis un second en 2002 sur le conflit israélo-palestinien, «Décryptage», coréalisé avec Philippe Bensoussan.
Shmuel Trigano
Shmuel Trigano est professeur à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, où il enseigne la socio-anthropologie de la politique. En 2000, il fonde l’Observatoire du monde juif pour analyser le phénomène du nouvel antisémitisme, dont les travaux et publications ont constitué un moment important de la lutte contre la discrimination. Il est l'auteur d'un vingtaine d'ouvrages qui s’intéressent à la philosophie et la sociologie politiques du judaïsme et à la condition et l’identité juives. Il est le fondateur du Collège des Etudes juives de l’Alliance Israélite Universelle (1986-2013) et de l'Université populaire du judaïsme. Il est directeur de la revue européenne d'études et cultures juives Pardès et de la revue d'idées Controverses (2006-2011).
Efraim Zuroff
Efraim Zuroff est directeur du Centre Simon Wiesenthal à Jérusalem. Il a débuté en tant que chercheur au Bureau des enquêtes spéciales du département d'État américain puis a rejoint le Centre Simon Wiesenthal en 1986. Ses efforts ont contribué à l'identification de nombreux criminels de guerre nazis recherchés pour crimes contre l'humanité. Son travail a joué un rôle majeur dans l'adoption de lois spéciales au Canada (1987), en Australie (1989) et en Grande-Bretagne (1991) pour permettre la poursuite dans ces pays des criminels de guerre nazis. Il est titulaire d'un doctorat de l’Université Hébraïque de Jérusalem, d'une maîtrise d'études de la Shoah du Institute of Contemporary Jewry de l’Université Hébraïque de Jérusalem et d'un Bachelor en histoire de la Yeshiva University, à New York. En reconnaissance de son travail, il a été nommé candidat au prix Nobel de la paix en 2008 par le président serbe Boris Tadic.