Hommages aux victimes

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Une cérémonie ponctuée de nombreux discours s'est tenue à la synagogue d'Uccle.

L'association Belgium stands with Israel avait appelé au rassemblement à la synagogue d'Uccle, avenue du Messidor, ce mercredi soir, pour rendre hommage aux victimes du terrorisme en France. «Hommage aux 17 victimes des 3 jours de terreur à Paris», disait l'événement.

Les fidèles ont répondu présent, environ 200 personnes étaient présentes pour ce moment teinté d'émotion. La synagogue aux murs blancs et aux boiseries travaillées était pleine, les chaises ajoutées en renfort ne suffisaient pas, de nombreuses personnes étaient debout. Le drapeau belge et celui d'Israël étaient déroulés. Les visages étaient graves.

L'ambassadeur de France en Belgique, Bernard Valero, coiffé d'une kippa, a tenu à rendre hommage «aux soldats français tombés sous l'ennemi, ailleurs, et maintenant, en France.» «Les Français ont rappelé ces derniers jours leur engagement aux côtés de nos compatriotes de confession juive», a continué Bernard Valero. Il a terminé en remerciant pour «tous les témoignages de soutien de la part de nos amis belges».

La chef de mission à l'ambassade d'Israël, Idit Rosenzweig Abu, a également fait un discours, ainsi que les rabbins Albert Guigui et Samuel Pinson, le bourgmestre d'Uccle, Armand De Decker (MR), et celui de Forest, Marc Jean Ghyssels (PS).

Joël Rubinfeld, le président de la ligue belge contre l'antisémitisme, a présenté les personnes de confession juive comme «la minorité la plus exposée de notre société», avant de conclure son allocution par: «Je suis Charlie. Je suis policier. Je suis juif. Je suis belge.» L'assistance a applaudi avec énormément de ferveur, comme tout au long de la soirée.

Le moment le plus émouvant a probablement été le moment de l'allumage des 18 bougies. Chaque bougie était allumée pour une victime en particulier. L'organisateur, Simon Bretholz, évoquait dans les grandes lignes, au micro, la vie de ces personnes tombées la semaine dernière. Des policiers ont allumé certaines d'entre elles, ainsi qu'Ismaël Saïdi, le réalisateur et metteur en scène belge, auteur de la pièce de théâtre «Djihad». La voix du président de Belgium stands with Israel a commencé à trembler, au moment d'évoquer Yohan Cohen et Yoav Hattab, les deux jeunes juifs tués à l'Hyper Cacher. Probablement le moment le plus émouvant de la soirée. 18 bougies allumées, donc. 17 pour les victimes de la semaine dernière, et une dix-huitième «à la mémoire de tous les anonymes ici ou ailleurs, victimes du terrorisme».

MARIE HAMONEAU

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