Antisémitisme: La LBCA est fâchée sur la Ville

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Il y a de la tension entre la Ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA) de Joël Rubinfeld et l’enseignement public de la Ville de Bruxelles. Joël Rubinfeld l’affirme. Le lien de confiance qu’il avait avec Faouzia Hariche, l’échevine de l’instruction publique et de la jeunesse (PS) est rompu. Pour le président de la Ligue belge contre l’antisémitisme, l’échevine PS ne se serait pas montrée assez active sur des dossiers concernant des menaces antisémites proférées à l’encontre des écoliers juifs dans des écoles de la Ville de Bruxelles.

Et la goutte d’eau qui a fait déborder le vase s’est produite il y a quelques semaines. «Lors de l’affaire de Dachsbeek avec ce professeur licencié pour avoir critiqué l’islam sur Facebook, j’ai pu lire dans les médias la réaction de Faouzia Hariche. J’étais choqué par sa déclaration. Surtout la dernière partie où elle explique «qu’il faut être parfaitement respectueux des convictions et de l’origine de chacun de ses élèves […], élèves dont une portion significative est de confession musulmane ou d’origine arabe», la question que l’on doit dès lors se poser est de savoir si la «loi du nombre» sert de grille de lecture à l’échevinat de l’Instruction publique en matière de sanctions. Si tel est le cas, je trouve cela scandaleux», explique le président de la Ligue belge contre l’antisémitisme.

En un peu plus d’un an, ce sont trois gros dossiers qui se sont succédé sur la table de l’échevine. À de nombreuses reprises, Joël Rubinfeld a tenté d’interpeller et pousser Faouzia Hariche à prendre des mesures pour résoudre ce problème d’«antisémitisme étudiant». En vain. «Madame Hariche réagit seulement quand les médias ou notre organisation l’interpellent. Pourtant, il s’agit quand même de menaces racistes envers des jeunes juifs, il faut agir avant qu’ils ne prennent la décision de quitter des écoles publiques».

Du côté de la Ville de Bruxelles, l’échevine Faouzia Hariche a préféré ne pas faire de commentaire.

MALIK KORATI

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